Les goujons
L’eau par-dessus les cuisses nous grattions du bout des pieds
Sous la surface lisse constamment le lit de gravier
Une canne dans la main la ligne ballottée au gré
D’un courant bien léger qui filait prudemment serein
Nous pêchions les goujons oubliant la notion du temps
Mon petit bouchon blanc joyeux faisait des bonds
Refrain :
C’est le petit chemin qui nous menait
Jusqu’aux bords de la rivière
Quand nous étions gamins je le prenais
Sur un train d’enfer
Nous avions découvert un endroit où se baigner
Comme solide repère une talle de grands noisetiers
On s’accordait un bain une récréation volée
Des moments partagés uniques et entre bons copains
Complices à l’unisson nous écrivions nos aventures
L’eau jusqu’à l’encolure oubliant les goujons
Quand arrivé au soir je vidais mon petit vivier
Dans un’ grande passoire j’étais fier comme un brigadier
Je prenais dans mes mains ces goujons que j’avais péchés
Très content d’apporter ce gourmet repas pour les miens
Grande était l’émotion le paternel me souriait
Ce en quoi j’y voyais grand merci mon fiston