Raccommodeur de porcelaine
J’suis connu en quelques endroits
On me surnomme le père Bouchon
Je n’saurais vous dire pourquoi
Non parce que ce n’est pas mon nom
C’est vrai qu’j’aime bien la bouteille
Comme tout l’monde un peu la boisson
Mais j’travaille j’fais des merveilles
On m’attend dans les maisons
Il y a toujours pour moi
De l’ouvrage qu’est réservé
Car y’a tant de maladroits
Qui leur vaisselle ont brisé
Refrain :
J’suis raccommodeur de faïence de porcelaine
Je ch’mine de bon cœur c’est une drôle de vie qu’je mène
Oui c’est moi le père Bouchon et je suis raccommodeur
Je sillonne not’beau pays
Sur les routes de la Sologne
Avec une boîte à outils
Je suis en quête de besogne
Une pièce de vaisselle
Brisée un jour de malchance
Qui toute neuve était belle
En porcelaine en faïence
Je redessine un sourire
Sur l’visage de ces ménagères
Je redonne vie pour finir
Aux objets qui leur sont chers
Si j’ai bien tous les morceaux
Je les remets tous à leur place
J’les maintiens comme ça costaud
En plaçant des p’tites agrafes
J’peux mettre des agrafes en cuiv’
Mais ça c’est beaucoup plus cher
Les petites gens peuvent pas suiv’
Ils préfèrent tous celles en fer
Puis je prépare un enduit
D’la céruse et du blanc d’œuf
Ca recolle tout c’est r’parti
C’est encore mieux que du neuf
J’dors souvent sous un hangar
Une grange ou la belle étoile
J’suis pas bégueule ni vantard
J’fais selon ça m’est bien égal
Les maisons de bourgeoisiaux
Sont très bonnes pour mes affaires F C G Am
Z’ont d’la vaisselle plus qu’en faut
Ils en cassent eh là misère
Rendez-vous compte j’n’ai même pas
Ne serait-ce qu’une belle assiette
Qui ne serait rien qu’à moi
Colorée pleine de fleurettes