L'raconteux d'histoires
Un imprudent s’en revenait le soir
Pas loin d’ici sur l’chemin de la Ferté
L’était flapi l’avait ben du trop boire
Un beau dimanche mais ce fut son dernier
Certains diront qu’les cris d’ce malheureux
Ont retenti sur tant de kilomèt’
S’est fait bouffer ce pauvre malchanceux
L’aurait croisé le chemin d’une bête
Refrain :
Je me souviens d’ce raconteux d’histoires
Qui s’animait dans la lumière du feu
Des racont’ries d’Sologne du Val de Loire
Avec un r’gard brillant de mille feux
Alors bien sûr quand arrivait le soir
Dans notre chambre avant d’fermer les yeux
On écoutait au dehors la nuit noire
Puis on faisait des prières au bon Dieu
On a r’trouvé dès l’aube au p’tit matin
Quelques affaires en lambeaux déchirée
Le bout d’chapiau d’un certain Marcellin
Une chemise oui toute ensanglantée
Ses deux guibolles puis les restes d’un bras
Qu’on rangera dans un grand sac en toile
Puis dans son poing serrée entre ses doigts
On retira une grosse touffe de poils
C’étaient des poils qu’on avait jamais vu
Longs et rugueux si bizarres au toucher
Ah ça pour sûr ceux d’une bête inconnue
Qui dans la nuit recherche de quoi manger
Ecoutez bien ne sortez pas le soir
Restez tranquilles sagement dans vot ‘li
Si vous sortez que diab’ il faut savoir
Qu’cette créature vous f’ra payer le prix