(suite)
Il la repère enfin délaissée dans un coin
Sa belle des fenaisons qui tourne à l’obsession
Devine le doux parfum de ses cheveux châtains
Qu’elle porte à demi-longs légers comme du coton
Et elle suit son mari qui l’invite à danser
Un gaillard dégourdi une valse effrénée
Le Martial est content peut-être un peu ému
De voir précisément le signe tant attendu
Son p’tit présent dans ses cheveux
Qui flottent au vent qui flottent au vent
Son p’tit ruban son ruban bleu
Qui flotte au vent qui flotte au vent
Le couple de danseurs s’amuse avec ardeur
Sur un rythme endiablé vir’voltent sur le parquet
La belle y met du cœur savourant ce bonheur
Celui de tournoyer et de ne plus penser
Quand elle croise le regard de ce jeune garçon
Qu’elle voulait tant revoir depuis les fenaisons
Lui qui un beau matin lui fit une confidence
En posant dans ses mains un ruban d’insouciance
Ce p’tit présent pour ses cheveux
Qui flottent au vent qui flottent au vent
Ce p’tit ruban ce ruban bleu
Qui flotte au vent qui flotte au vent