Charbonniers
Les bourrées d'Amédée
Les scieurs de long
Ces deux hommes là venaient d’un pays bien lointain
Arrivés en forêt dans la brume du matin
Ils avaient marché pendant des jours
Ignorants jusqu’à la date d’un retour
La peine sur les visages fatigués mais si beaux
Pour unique bagage un outil sur le dos
Ils trouvèrent l’embauche rapidement
Commencèrent ainsi leur travail éreintant
Refrain :
Et elle chantait la grande scie des scieurs de long
Elle résonnait jusqu’au village dans le canton
Quelques gamins venaient les voir les scieurs de long
Silencieux bouche bée d’admiration
Tout en bas sous la chèvre Albin le renardier
Tenait serrées les lèvres pour mieux se protéger
D’une pluie abondante de sciure
Le pauvre en mal d’une bouffée d’air pur
Perché tout en haut André le chevrier
Se malmenait le dos à suivre un trait cendré
Il tirait sur ses bras vigoureux
Ne quittant jamais la lame des yeux
Ils sont restés des mois au travail de forçat
A vivre dans les bois au milieu d’autres gars
Pour abri un simple cul de loup
Parfois surpris par le cri d’un hibou
Bien loin de leurs enfants qu’il fallait élever
En poche le bon argent mais si dur à gagner
Ils reprirent un jour leur baluchon
S’engagèrent sur le chemin vers l’horizon
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