Ventre jaune et braco
Moi qui t’parle mon enfant je vais sur mes cent ans
Tant d’photos qui s’entassent de bracos et de chasses
J’ai vu dans les deux camps des bons gars épatants
Et puis des fous voraces abrutis et pugnaces
Messieurs les Saint Hubert sont partis faire la guerre
A ces vilains bracos qui s’fichent des panneaux
Et les propriétaires sont tous bien volontaires
A trouver du boulot pour ces gardes fédéraux
C’est dev’nu pathétique n’en doute pas politique
Tout est question d’argent même le cul d’un faisan
Hagard et rachitique à pleurer ou comique
Le gibier de mon temps n’existe plus maint’nant
J’en ai bien lourd sur l’dos j’aime tant les animaux
Les voir et les piéger puis aussi les manger
Mais je m’inscris en faux à leurs tristes tableaux
L’éthique est salopée j’appartiens au passé
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