Tout près du lavoir
Tout près de mon moulin se dressait un lavoir
De bois de briques ancien que j’aimerais revoir
Jeune meunier apprenti j’travaillais sans repos
Jusqu’aux coups de midi e’v’nait au bord de l’eau
Refrain :
Je m’appelle Julot et j’aimais en secret
Ce joli brin de fille qui s’rendait au lavoir
Sur le bord de l’eau cette jolie poupée
De très bonne famille nourrissait mes espoirs
Tout près du lavoir
Deux trois fois par semaine au rythme d’ses lessives
Jours de chance de déveine e’v’nait l’allure hâtive
Jolie fille rayonnante au moment du repas
Ce souvenir m’enchante m’en fait tomber les bras
A c’tt’heure on s’restaurait le lavoir déserté
Sans qu’elle sache j’l’observais toute seule à travailler
Moi-même j’avais du mal à profiter d’ma pause
L’temps d’un repas frugal les yeux sur cette rose
Terré dans mon moulin j’appréciais ces images
Caché c’n’était pas bien oui comme une bête sauvage
C’était plus fort que moi je n’pouvais résister
J’faisais toujours ce choix honteux d’la contempler
C’était de l’espionnage peut-être mais si aimant
Respectueux et si sage nobles mes sentiments
Sa lessive achevée durait l’temps d’mon bonheur
Chaque fois dans son panier elle ramenait mon cœur